La mort
Toutes les traditions ont leur façon bien à elles d’expliquer la mort et par conséquent, le concept des ancêtres diffère selon les croyances. Concept d’ailleurs un peu étrange, voire nébuleux, dans la tradition nordique puisque théologiquement parlant, la mort n’existe pas.
L’homme n’est évidemment pas immortel, mais sa mort résulte uniquement en un changement géographique du corps. Il existe dans la tradition nordique trois principaux lieux où vont les morts.
Helheim est le premier et surtout le plus commun des lieux. Ce royaume est situé sous les racines d’Yggdrasil (l’Arbre de la Vie). Les malades, les vieillards et ceux qui ne sont pas morts au combat y rejoignent la redoutable déesse Hella.
Si le commun des mortels atterrit à Helheim, les héros choisis par Odin se voient ouvrir les portes du prestigieux Valhalla (Demeure des Occis), deuxième royaume des morts. Situé dans le palais du Tout-Père, Gladsheim, les valeureux guerriers défunts, nommés Einherjar, sont accueillis par le dieu Bragi et escortés par les Valkyries. Les guerriers s’entraînent sans relâche en prévision de l’ultime bataille, le Ragnarök. Le soir venu, les Valkyries leur servent festins et hydromel.
Enfin, il y a Sessrumnir, le palais de Freyja où séjournent les femmes décédées ainsi que les héros morts choisis par la déesse. Sur le champ de bataille, elle et Odin se partagent également les guerriers morts.
L’honneur et la dignité sont donc mis sous les feux de la rampe lorsqu’il s’agit de la mort pour les Nordiques. Il est d’un grand prestige d’être choisi par Odin ou Freyja. Inversement, sombrer dans l’oubli de Helheim n’a rien de très flatteur. Les Nordiques vivent leur vie en misant le tout pour le tout. Mieux vaut mourir jeune et violemment pour son clan plutôt que bêtement et aigri sur son lit de vieillesse.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant de lire dans les anciens textes décrivant la rencontre entre peuples romains et germains que ces derniers n’éprouvaient aucune peur lors de leurs dernières minutes à vivre. Leur férocité extrême dévouée à la guerre effrayait leurs ennemis, laissant peut-être naître les mythes de « peuples barbares » ou encore les légendes concernant les Berserkers.
Une fois un ancêtre passé dans un autre monde, il était loué et honoré par sa famille et par son clan. Comme nous le verrons plus loin et plus en détails, le Wyrd (destin) individuel était intimement lié aux individus proches : famille, clan, tribu, bref la société immédiate. Ainsi, lorsqu’un ancêtre mourrait dignement, l’honneur retombait sur la famille du défunt.
À chaque sumbel et blòt, on prenait le temps d’honorer les aïeux. Avec les années qui passent, les exploits des ancêtres devenaient partie intégrale des contes que l’on se racontait. De mythes en légendes, les ancêtres demeuraient omniprésents.
Le Wyrd
Ce mot à connotation si étrange est un concept qui revient systématiquement lorsqu’il s’agit de croyances nordiques. Un peu comme le karma oriental, il est à la fois simple et vaste, épuré et subtil. Tout et tous y sont liés, il est le souffle qui nous maintient en vie. Comme son cousin oriental, une seule explication ne suffit pas à décrire toute son essence. Dans le cas qui nous intéresse, le Wyrd de chacun était lié aux Wyrd des gens de notre entourage, à commencer par notre famille. Il est donc évidemment à la base du concept nordique de la réincarnation, que ceux-ci nomment aptrburdr. La réincarnation nordique est dite « de lignage », c’est-à-dire qu’un mort se réincarne dans sa propre famille. L’âme et le Wyrd sont transmis de générations en générations, des défunts aux nouveau-nés.
Il est donc important pour les Nordiques d’avoir une descendance honorable qui pourra engendrer leur propre réincarnation.
Le cycle de la vie débute donc avec la mort. L’on acquiert une certaine sagesse et une certaine expérience et l’on transmet ses connaissances à un être de notre sang et de notre chair. Tout ce qui appartenait à l’un (Wyrd, Fylgia) est passé à l’autre. Il est donc plus que normal de nommer un nouveau-né par le prénom du plus récent mort au sein de la famille afin de faire revivre les valeurs honorables au sein de cette même famille. Le nouveau-né a comme mission de perpétuer le Wyrd légué par son ancêtre qu’il n’a jamais connu, mais avec qui il communiquera plus que quiconque dans son clan.
Toutes les traditions ont leur façon bien à elles d’expliquer la mort et par conséquent, le concept des ancêtres diffère selon les croyances. Concept d’ailleurs un peu étrange, voire nébuleux, dans la tradition nordique puisque théologiquement parlant, la mort n’existe pas.
L’homme n’est évidemment pas immortel, mais sa mort résulte uniquement en un changement géographique du corps. Il existe dans la tradition nordique trois principaux lieux où vont les morts.
Helheim est le premier et surtout le plus commun des lieux. Ce royaume est situé sous les racines d’Yggdrasil (l’Arbre de la Vie). Les malades, les vieillards et ceux qui ne sont pas morts au combat y rejoignent la redoutable déesse Hella.
Si le commun des mortels atterrit à Helheim, les héros choisis par Odin se voient ouvrir les portes du prestigieux Valhalla (Demeure des Occis), deuxième royaume des morts. Situé dans le palais du Tout-Père, Gladsheim, les valeureux guerriers défunts, nommés Einherjar, sont accueillis par le dieu Bragi et escortés par les Valkyries. Les guerriers s’entraînent sans relâche en prévision de l’ultime bataille, le Ragnarök. Le soir venu, les Valkyries leur servent festins et hydromel.
Enfin, il y a Sessrumnir, le palais de Freyja où séjournent les femmes décédées ainsi que les héros morts choisis par la déesse. Sur le champ de bataille, elle et Odin se partagent également les guerriers morts.
L’honneur et la dignité sont donc mis sous les feux de la rampe lorsqu’il s’agit de la mort pour les Nordiques. Il est d’un grand prestige d’être choisi par Odin ou Freyja. Inversement, sombrer dans l’oubli de Helheim n’a rien de très flatteur. Les Nordiques vivent leur vie en misant le tout pour le tout. Mieux vaut mourir jeune et violemment pour son clan plutôt que bêtement et aigri sur son lit de vieillesse.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant de lire dans les anciens textes décrivant la rencontre entre peuples romains et germains que ces derniers n’éprouvaient aucune peur lors de leurs dernières minutes à vivre. Leur férocité extrême dévouée à la guerre effrayait leurs ennemis, laissant peut-être naître les mythes de « peuples barbares » ou encore les légendes concernant les Berserkers.
Une fois un ancêtre passé dans un autre monde, il était loué et honoré par sa famille et par son clan. Comme nous le verrons plus loin et plus en détails, le Wyrd (destin) individuel était intimement lié aux individus proches : famille, clan, tribu, bref la société immédiate. Ainsi, lorsqu’un ancêtre mourrait dignement, l’honneur retombait sur la famille du défunt.
À chaque sumbel et blòt, on prenait le temps d’honorer les aïeux. Avec les années qui passent, les exploits des ancêtres devenaient partie intégrale des contes que l’on se racontait. De mythes en légendes, les ancêtres demeuraient omniprésents.
Le Wyrd
Ce mot à connotation si étrange est un concept qui revient systématiquement lorsqu’il s’agit de croyances nordiques. Un peu comme le karma oriental, il est à la fois simple et vaste, épuré et subtil. Tout et tous y sont liés, il est le souffle qui nous maintient en vie. Comme son cousin oriental, une seule explication ne suffit pas à décrire toute son essence. Dans le cas qui nous intéresse, le Wyrd de chacun était lié aux Wyrd des gens de notre entourage, à commencer par notre famille. Il est donc évidemment à la base du concept nordique de la réincarnation, que ceux-ci nomment aptrburdr. La réincarnation nordique est dite « de lignage », c’est-à-dire qu’un mort se réincarne dans sa propre famille. L’âme et le Wyrd sont transmis de générations en générations, des défunts aux nouveau-nés.
Il est donc important pour les Nordiques d’avoir une descendance honorable qui pourra engendrer leur propre réincarnation.
Le cycle de la vie débute donc avec la mort. L’on acquiert une certaine sagesse et une certaine expérience et l’on transmet ses connaissances à un être de notre sang et de notre chair. Tout ce qui appartenait à l’un (Wyrd, Fylgia) est passé à l’autre. Il est donc plus que normal de nommer un nouveau-né par le prénom du plus récent mort au sein de la famille afin de faire revivre les valeurs honorables au sein de cette même famille. Le nouveau-né a comme mission de perpétuer le Wyrd légué par son ancêtre qu’il n’a jamais connu, mais avec qui il communiquera plus que quiconque dans son clan.